Claude et Juliette

Fiction & Literature, Classics, Nonfiction, History
Cover of the book Claude et Juliette by Alfred Assollant, Alfred Assollant
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Alfred Assollant ISBN: 1230000218401
Publisher: Alfred Assollant Publication: February 13, 2014
Imprint: Language: French
Author: Alfred Assollant
ISBN: 1230000218401
Publisher: Alfred Assollant
Publication: February 13, 2014
Imprint:
Language: French

EXTRAIT:

Où il est clairement prouvé que la vertu trouve toujours sa récompense, et que le premier devoir d'un Français est de venir au secours de la beauté.
En 1846, vivait à Paris, sur les hauteurs de la place du Panthéon, un jeune peintre d'un laideur si rare, que ses camarades l'avaient surnommé Quasimodo. Il avait le nez long et gros, les cheveux crépus, les yeux petits et enfoncés sous l'arcade sourcilière, la bouche fendue jusqu'aux oreilles, et le menton pointu. Sa taille était droite, ses bras longs et nerveux, ses mains larges et fortes, et ses pieds d'une longueur excessive.
Le beau n'est pas toujours camarade du bon. Quasidomo était la douceur même. Il était instruit, habile dans son art, plein d'esprit, de courage, et amoureux de la gloire. Un seul défaut déparait ses belles qualités et le rendait insupportable à lui-même. C'était une tristesse incurable dont il ne disait le secret à personne. Il aimait la beauté avec une passion que Phidias, Raphaël et Titien seuls ont connue, et il ne pouvait se regarder dans une glace sans frémir. Presque tous les hommes sont laids, il faut l'avouer; mais l'habitude, la vanité, l'ignorance des vrais principes de la beauté physique, le plaisir qu'on éprouve à se tromper soi même, leur cachent ordinairement cette cruelle infirmité. Malheureusement, le pauvre Quasimodo avait trop étudié son art, et il était trop sincère avec lui-même pour se faire illusion. Il n'était que laid, et il se croyait effroyable. Il ne s'en consolait pas. Les railleries de ses camarades, qu'il supportait sans se plaindre, mettaient le comble à sa douleur. Vingt fois il avait songé à se tuer; mais il avait ving-deux ans, et à cet âge, peut-on désespérer de tout ? On veut vivre, ne fût-ce que par curiosité. Il n'espérait pas être aimé. Il pouvait aspirer à la gloire; et qu'y a-t-il de plus désirable sur la terre ?

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

EXTRAIT:

Où il est clairement prouvé que la vertu trouve toujours sa récompense, et que le premier devoir d'un Français est de venir au secours de la beauté.
En 1846, vivait à Paris, sur les hauteurs de la place du Panthéon, un jeune peintre d'un laideur si rare, que ses camarades l'avaient surnommé Quasimodo. Il avait le nez long et gros, les cheveux crépus, les yeux petits et enfoncés sous l'arcade sourcilière, la bouche fendue jusqu'aux oreilles, et le menton pointu. Sa taille était droite, ses bras longs et nerveux, ses mains larges et fortes, et ses pieds d'une longueur excessive.
Le beau n'est pas toujours camarade du bon. Quasidomo était la douceur même. Il était instruit, habile dans son art, plein d'esprit, de courage, et amoureux de la gloire. Un seul défaut déparait ses belles qualités et le rendait insupportable à lui-même. C'était une tristesse incurable dont il ne disait le secret à personne. Il aimait la beauté avec une passion que Phidias, Raphaël et Titien seuls ont connue, et il ne pouvait se regarder dans une glace sans frémir. Presque tous les hommes sont laids, il faut l'avouer; mais l'habitude, la vanité, l'ignorance des vrais principes de la beauté physique, le plaisir qu'on éprouve à se tromper soi même, leur cachent ordinairement cette cruelle infirmité. Malheureusement, le pauvre Quasimodo avait trop étudié son art, et il était trop sincère avec lui-même pour se faire illusion. Il n'était que laid, et il se croyait effroyable. Il ne s'en consolait pas. Les railleries de ses camarades, qu'il supportait sans se plaindre, mettaient le comble à sa douleur. Vingt fois il avait songé à se tuer; mais il avait ving-deux ans, et à cet âge, peut-on désespérer de tout ? On veut vivre, ne fût-ce que par curiosité. Il n'espérait pas être aimé. Il pouvait aspirer à la gloire; et qu'y a-t-il de plus désirable sur la terre ?

More books from History

Cover of the book Pizarro by Alfred Assollant
Cover of the book History Lessons by Alfred Assollant
Cover of the book In Exile from the Land of Snows by Alfred Assollant
Cover of the book RAF and the SOE by Alfred Assollant
Cover of the book Resources, Production and Structural Dynamics by Alfred Assollant
Cover of the book Caporetto 1917 by Alfred Assollant
Cover of the book Pluralism in Political Analysis by Alfred Assollant
Cover of the book De Bello Gallico by Alfred Assollant
Cover of the book I giusti del 25 aprile by Alfred Assollant
Cover of the book Mesure by Alfred Assollant
Cover of the book Pregnancy, Motherhood, and Choice in Twentieth-Century Arizona by Alfred Assollant
Cover of the book Charlemagne by Alfred Assollant
Cover of the book Know Your Rights! by Alfred Assollant
Cover of the book El Estado en busca del ciudadano by Alfred Assollant
Cover of the book Recollections of Europe by Alfred Assollant
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy